Bad Ragaz pour le prolétariat

Depuis le balcon de l’Hotel Bambi, la vue porte jusqu’au Grand Resort Bad Ragaz: pas de quoi réveiller des rêves de luxe. Au lieu d’investir 87.- dans une fondue au champagne et aux feuilles d’or au Zollstube, on peut passer deux journées au Tamina Therme et se débarrasser du superflu dans le sauna noir

Attablés en compagnie d’une musicienne dans une ville d’eau: pas de tube de cachets laissé sur une table comme dans ce roman de Kundera, mais la découverte du gin infusé au jasmin.

Avant de prendre le train du retour, parce que nous préférons « suivre notre propre voie » sans « laisser notre empreinte » (où l’on parle d’écologie), je remplis ma gourde d’eau thermale pour emporter avec moi un peu du charme désuet de l’endroit.


Sur Google Earth, chercher Bernhard-Simonstrasse 2, Bad Ragaz. Zoomer, poser le bonhomme jaune de street view en toute sécurité sur le passage piéton et admirer les beaux balcons de l’Hotel Bambi.

Aller ensuite am Platz 1, Bad Ragaz. Il y a une place libre pour M. Street View devant la voiture blanche. On est pile en face de l’office du tourisme. La fontaine d’eau thermale où remplir sa gourde est sous la 7ème arcade.

En face du Fresh Imbiss Topyürek, à la Bahnhofstrasse 9, Bad Ragaz, se trouve un petit édifice arrondi qui fait angle avec la Kirchgasse. Il s’agit de toilettes publiques ornées d’une fresque à la gloire de la tradition thermale de la ville. S’en approcher au maximum en mode street view (encore lui) permet de se rendre compte du zèle dont fait preuve la censure googueulienne en matière de visages féminins. Alors que la mariée se baigne topless…