Genève (raiment pas des goûts de luxe)

 

En l’an 2000, on venait à Genève pour aller manger chez ma cousine. En 2017, je vais y passer trois jours chez ma soeur. Et entre les deux, c’est Trois jours chez ma mère qui a bien failli passer par la fenêtre du train Marseille-Genève…

En bonnes filles de nos parents et en l’honneur de Calvin (ou est-ce l’inverse ?), ce séjour sera sous le signe des bonheurs simples.

On commence notre shopping tour à la place des Grottes 1, chez Nature en Vrac: faire une réserve de shampooing solide (c’est à dire en acheter un, vu qu’il dure des plombes), acheter 100g d’amandes et 100g de noix de cajou.

On poursuit à la rue des Corps-Saints 3 (il n’y a pas de hasard), chez Lyzamir: excitation maximale devant la collection d’épices, j’en ai les larmes aux yeux (la faute aux poivres). Et là, alors que deux jours avant je m’étais fabriqué du dentifrice au bon goût de savon, voilà que je trouve des tubes à remplir (et ça ressemble à ça) ! Acheter du zaatar.

En remontant l’avenue Voltaire, on passe devant la pharmacie Bédat (7 boulevard James Fazy): on y trouve de quoi faire ses cosmétiques maison, et donc de la cire pour mon déodorant (recette à venir).


Recette des noix au zaatar, d’après The Middle Eastern Vegetarian Cookbook de Salma Hage.

1-2 cs d’huile d’olive, 4 cc de zaatar, 1cc de sel, 100g d’amandes entières (avec ou sans la peau), 100g de noix de cajou

Préchauffer le four à 180°. Mélanger dans un grand bol l’huile, le zaatar et le sel. Ajouter les noix et bien les enrober du mélange. Repartir sur une plaque chemisée et faire rôtir pendant 8 minutes. Sortir du four, brasser et remettre à dorer pour 5 minutes (ou moins: surveiller la couleur des noix, elles ne doivent pas noircir). Laisser refroidir et rajouter éventuellement un peu de sel.

 

 

Bad Ragaz pour le prolétariat

Depuis le balcon de l’Hotel Bambi, la vue porte jusqu’au Grand Resort Bad Ragaz: pas de quoi réveiller des rêves de luxe. Au lieu d’investir 87.- dans une fondue au champagne et aux feuilles d’or au Zollstube, on peut passer deux journées au Tamina Therme et se débarrasser du superflu dans le sauna noir

Attablés en compagnie d’une musicienne dans une ville d’eau: pas de tube de cachets laissé sur une table comme dans ce roman de Kundera, mais la découverte du gin infusé au jasmin.

Avant de prendre le train du retour, parce que nous préférons « suivre notre propre voie » sans « laisser notre empreinte » (où l’on parle d’écologie), je remplis ma gourde d’eau thermale pour emporter avec moi un peu du charme désuet de l’endroit.


Sur Google Earth, chercher Bernhard-Simonstrasse 2, Bad Ragaz. Zoomer, poser le bonhomme jaune de street view en toute sécurité sur le passage piéton et admirer les beaux balcons de l’Hotel Bambi.

Aller ensuite am Platz 1, Bad Ragaz. Il y a une place libre pour M. Street View devant la voiture blanche. On est pile en face de l’office du tourisme. La fontaine d’eau thermale où remplir sa gourde est sous la 7ème arcade.

En face du Fresh Imbiss Topyürek, à la Bahnhofstrasse 9, Bad Ragaz, se trouve un petit édifice arrondi qui fait angle avec la Kirchgasse. Il s’agit de toilettes publiques ornées d’une fresque à la gloire de la tradition thermale de la ville. S’en approcher au maximum en mode street view (encore lui) permet de se rendre compte du zèle dont fait preuve la censure googueulienne en matière de visages féminins. Alors que la mariée se baigne topless…