Tant de poissons à Angaga… si en 2016 et en 2017 chacun avait encore droit à son propre espace, cette année, abondance oblige, ils forment un jeu des 7 familles.
Voici la première, celle qui rassemble par défaut les poissons sans chichis qui vaquent à leur affaires le long du récif: les Normalos.
Poisson-papillon pyramide noire, oimathi bibee, 15 cm
Que manger un week-end de canicule, à part de la pastèque ? Dans une tentative de combattre le mal par le mal, voici ma recette qui brûle préférée: les delicious pieces au cumin et au piment.
Cette spécialité de la province chinoise du Shaanxi se cuisine habituellement à base d’agneau, mais se prête fort bien aux substituts de poulet. L’un des plaisirs de ce plat est sa préparation toute simple: une fois les ingrédients coupés et répartis dans trois bols, la cuisson se fait en moins de 10 minutes. Un grand bol, un bol moyen et un petit bol… dans cette recette on attendra les trois ours en vain.
pour quatre portions: 360 g de substitut de poulet, 2 cc de fécule, 3 cc huile (et un peu plus pour la cuisson), 1 oignon nouveau, 1 gousse d’aïl, 1 pouce de gingembre, 1,5 cs (!) de cumin en poudre, 1 cc de sel, 1/2 cc (ou plus si affinités) de piment moulu (ou poivre de Cayenne), 1 poivron vert (ou rouge), 1 oignon rouge
Dans un saladier, mélanger le « poulet », la fécule et 3 cc d’huile. Émincer l’oignon vert, l’ail et le gingembre et réserver dans un bol de taille moyenne (1). Mélanger cumin, sel et piment dans un petit bol (2). Couper en fines lamelles le poivron et l’oignon rouge, les disposer dans un grand bol (3).
Faire chauffer une poêle à feu moyen-vif, faire revenir le contenu du bol 1 pendant une minute. Ajouter le « poulet », poursuivre la cuisson pendant 5 mn. Saupoudrer le contenu du bol 2, bien mélanger (attention, ça fait tousser) et couper le feu. Ajouter le contenu du bol 3, mélanger et servir avec un bol de riz et/ou de la salade concombre et tomates pour calmer le feu !
Recette trouvée sur ce blog et légèrement adaptée.
Illustration d’après une photo du quartier musulman de Xian, plus précisément de la rue Hui Min: en référence aux Hui (d’où le titre… point de gros mots ici).
Ce gâteau est devenu un incontournable: mais que faire quand les avocats ne sont plus de saisons ? Adios cojones (ceux qui ont suivi savent), hello titties: l’histoire mêlant framboises et seins est à lire ici.
En suivant la piste d’Ida et de sa montagne crètoise, je me suis retrouvée sur son homonyme turc, elle aussi théâtre d’une histoire de fruit. L’heure n’est pas encore venue de m’atteler à une version à base de pomme, mais j’en ai profité pour lire l’histoire de la pauvre Oenone.
Pour un moule à charnière de 23 cm de diamètre
Fond: 35 g d’huile de coco, 150 g de dattes Medjool (7 dattes), 100 g d’amandes et noix au choix, 30 g de poudre de cacao non-sucré, 25 g de noix de coco râpée, 5 gouttes d’h.e. de vanille, une pincée de sel
Crème: 400 g de tofu soyeux, 200 g de framboises (surgelées ou fraîches), 90 g d’huile de coco, 90 g de miel, 5 gouttes d’h.e. de vanille, 90 g de lait, 1 cc d’agar-agar
Glaçage (facultatif): 200 g de framboises, 100 g d’eau, 1/2 cc d’agar-agar
On commence par le fond. Faire fondre l’huile de coco (35 g). Réduire les amandes/noix en poudre, ajouter dattes (dénoyautées), cacao, noix de coco, vanille, sel et huile de coco. Mixer, puis tapisser le fond du moule avec cette masse (pas besoin de chemiser). Réserver au frigo.
On passe à la crème. Faire fondre l’huile de coco (90 g). Mixer le tofu, les framboises (200 g), le miel, l’huile de coco et la vanille. Dans une petite casserole mélanger le lait et l’agar-agar, porter à ébullition, laisser frémir une minute puis ajouter au mélange tofu-framboises. Mixer puis verser sur le fond du gâteau.
Si glaçage il y a: mixer les framboises (200 g ), l’eau et l’agar-agar, laisser frémir une minute, verser sur le gâteau.
Laisser prendre au frigo pour 12 heures au minimum.
Le gâteau rend un peu de jus (les seins d’Ida qui saignent ?): cela n’altère en rien le goût ni la tenue, mais attention tout de même en sortant le plat du frigo.
Après la ville et le parc d’attraction, retour aux basiques: de la farine (sous toutes ses formes) et de l’eau (fraîche).
Départ de la gare de Levanto, direction le bord de mer. On serait bien les derniers à se réjouir de la disparition d’une ligne de train, mais ici c’est un mal pour un bien: balade agréable et au frais jusqu’à Bonassola. Passage obligé par la Forneria Bianchetto (farinata, tartes, amaretti…) et promenade digestive jusqu’à la Punta della Madonna. Et pour celle dont le coeur palpite devant tout ce bleu, petite crique à l’ouest de la plage de Bonassola.
Bonace, bonasse ou bonnasse ? À ne pas confondre, même si, chez Huysmans, la première est charnelle.
Forneria Bianchetto, Via Gino Daneri, 66, 19011 Bonassola SP, Italie
Pour une journée pépère: arriver à Vernazza en train, marcher jusqu’à Corniglia. Acheter un pic-nic à l’épicerie A. Butiega, le manger loin des foules, si possible. Descendre les escaliers qui mènent à la gare, continuer vers Manarola et Riomaggiore en train (ou à pied si les sentiers sont ouverts).
Quelques impressions en forme de haiku acrostiche, pour mémoriser le nom des cinq villages qui forment les Cinque Terre:
MONTées et descentes
VERts et bleus
COhue et queues
MAlgré la beauté des lieux
RIons et fuyons
A Butiega, Via Fieschi, 142, 19018 Corniglia SP, Italie
Commençons près du port, pour prendre le pouls de la ville à ses chevilles: un café au De Terminal (juste un café…) avec vue sur bâteaux, mouettes et vieux loups de mer.
Laissons certains organes cachés sous les palmes et les feuilles des jardins publics et remontons la Via del Prione, colonne vertébrale du centre. L’estomac est à deux pas, sur la Piazza Cavour où se trouve le marché couvert.
Le (coup de) coeur, ce sont les différents escaliers montant en direction du château, et tout particulièrement le scalinata cernaia.
En haut des marches, la tête de La Spezia: nez humant le parfum des mimosas, yeux admirant la vue depuis la terrasse du Castello San Giorgio, les lèvres sur une tasse de cioccolata calda au Orto Bar Il Poggio.
Quand on n’a pas de cervelle, on a des jambes (et faim): après deux aller-retours au pas de course entre la maison et le Jardin des Clarisses, se remettre de ses émotions à la Pasticceria Fiorini.
En parlant d’escaliers, savez-vous ce que signifie avoir l’esprit d’escalier ?
Il Poggio Orto-Bar, Scalinata S. Giorgio, 5, 19121 La Spezia SP, Italie
Pasticceria Fiorini, Piazza Giuseppe Verdi, 25, 19124 La Spezia SP, Italie
Profitons de cette année à brelan… la prochaine est dans 89 ans !
Premier brelan de vendredis:
vendredi 31.12: promenade sur les collines, feu en lisière de forêt et visite d’un chat noir, arrivé ni par la gauche ni par la droite, mais sorti d’entre mes jambes (non-évenement)
vendredi 7.01: excursion de notre héros aux urgences
vendredi 14.01: retour du héros, fin officielle de ma quarantaine mais toujours positive
Trois singes, sages peut-être, mais surtout optimistes et solidaires, et une créature mi-tigre mi-tanuki…
Bien assis ? C’est parti pour 2022 (accrochez-vous, ça risque de secouer) !
Durant les terribles années de la Iejovchtchina, je passais dix-sept mois à faire la queue devant les prisons de Leningrad. Un jour, quelqu’un me reconnut. Alors, debout derrière moi, une femme aux lèvres bleuies sortit de la torpeur qui nous saisissait tous. Elle me demanda à l’oreille (là-bas tout le monde chuchotait):
-Et ça, vous pouvez l’écrire ?
Je répondis:
-Je peux.
Quelque chose de l’ordre d’un sourire glissa alors sur ce qui, un jour, avait été son visage.
1 avril 1957. Leningrad
Вместо предисловия
B страшные годы ежовщины я провела семнадцать месяцев в тюремных очередях в Ленинграде. Как-то раз кто-то « опознал » меня. Тогда стоящая за мной женщина с голубыми губами, которая, конечно, никогда не слыхала моего имени, отчнулась от свойственного нам всем оцепенения и спросила меня на ухо (там все говорили шепотом):
-А это вы можете описать ?
И я сказала:
-Могу.
Тогда что-то вроде улыбки скользнуло по тому, что некогда было ее лицом.