Genève (raiment pas des goûts de luxe)

 

En l’an 2000, on venait à Genève pour aller manger chez ma cousine. En 2017, je vais y passer trois jours chez ma soeur. Et entre les deux, c’est Trois jours chez ma mère qui a bien failli passer par la fenêtre du train Marseille-Genève…

En bonnes filles de nos parents et en l’honneur de Calvin (ou est-ce l’inverse ?), ce séjour sera sous le signe des bonheurs simples.

On commence notre shopping tour à la place des Grottes 1, chez Nature en Vrac: faire une réserve de shampooing solide (c’est à dire en acheter un, vu qu’il dure des plombes), acheter 100g d’amandes et 100g de noix de cajou.

On poursuit à la rue des Corps-Saints 3 (il n’y a pas de hasard), chez Lyzamir: excitation maximale devant la collection d’épices, j’en ai les larmes aux yeux (la faute aux poivres). Et là, alors que deux jours avant je m’étais fabriqué du dentifrice au bon goût de savon, voilà que je trouve des tubes à remplir (et ça ressemble à ça) ! Acheter du zaatar.

En remontant l’avenue Voltaire, on passe devant la pharmacie Bédat (7 boulevard James Fazy): on y trouve de quoi faire ses cosmétiques maison, et donc de la cire pour mon déodorant (recette à venir).


Recette des noix au zaatar, d’après The Middle Eastern Vegetarian Cookbook de Salma Hage.

1-2 cs d’huile d’olive, 4 cc de zaatar, 1cc de sel, 100g d’amandes entières (avec ou sans la peau), 100g de noix de cajou

Préchauffer le four à 180°. Mélanger dans un grand bol l’huile, le zaatar et le sel. Ajouter les noix et bien les enrober du mélange. Repartir sur une plaque chemisée et faire rôtir pendant 8 minutes. Sortir du four, brasser et remettre à dorer pour 5 minutes (ou moins: surveiller la couleur des noix, elles ne doivent pas noircir). Laisser refroidir et rajouter éventuellement un peu de sel.

 

 

Courgettes soviétiques

 

Odessa's courgettes

St. Pétersbourg, 2003. Assise à la table de la cuisine, Natacha, la cinquantaine, me fait corriger ses devoirs de français. Dehors il fait déjà nuit, mais sous ces latitudes ça ne veut pas dire grand chose. Derrière le fin rideau de neige, les grands immeubles se ressemblent tous.

Elle pose devant moi une assiette de petits canapés ronds: délicieux !

Natacha vient d’Odessa. Je ne sais plus depuis combien de temps elle habite en Russie, alors pour ne pas mettre davantage d’huile sur le feu, appelons ces courgettes « soviétiques ».


courgettes – ail – mayonnaise – un peu de farine – huile 

Couper les courgettes en tranches de l’épaisseur d’un doigt, les rouler dans la farine et les dorer dans l’huile, à feu pas trop fort pour qu’elles aient le temps de devenir bien fondantes.

Disposer les rondelles sur un plat et laisser refroidir.

Emincer l’ail très fin: pour la quantité, c’est selon les goûts et les impératifs sociaux. Mélanger l’ail avec la mayonnaise et en tartiner généreusement les courgettes.

Servir froid, avec un thé noir ou de la vodka.


Edit, 14.10.16: à la lecture du livre de Wladimir et Olga Kaminer, La Cuisine totalitaire, je tombe sur cette même recette au chapitre « Russie du Sud » (courgettes à la mayonnaise) !