Amaretti

Des petits biscuits au bon goût d’Italie qui ne font pas de miettes… à déguster sans crainte sur le canapé d’un bel appartement.


Pour environ 55 petits biscuits: 250 g d’amandes moulues, 130 g de sucre de bouleau, 2 blancs d’oeufs, 1 cc d’arôme d’amandes amères

Préchauffer le four à 160° (chaleur tournante). Mélanger les amandes, l’arôme et le premier blanc d’oeuf. Ajouter le sucre et le deuxième blanc, bien mélanger jusqu’à obtention d’une pâte un peu collante. Former des boules de la taille d’une grosse noisette (ou d’une petite noix), les répartir sur deux plaques chemisées et les cuire 20 minutes environ. Laisser refroidir avant de les décoller puis les conserver dans une boîte en fer-blanc.


Recette adaptée de celle trouvée sur Un déjeuner de soleil.

Ces amaretti sont à la base (au sens propre) d’un dessert à venir…


Petite pensée pour les cousins néerlandais des amaretti, les kruidnoten: recette à tenter prochainement, pour fêter la reprise des trains de nuit Zürich-Amsterdam.

Tout prétexte est bon pour revoir Harry Potter: chercher dans cet extrait les amaretti.

Akhmatova, Requiem-2


(début et références ici)

En guise d’introduction

Durant les terribles années de la Iejovchtchina, je passais dix-sept mois à faire la queue devant les prisons de Leningrad. Un jour, quelqu’un me reconnut. Alors, debout derrière moi, une femme aux lèvres bleuies sortit de la torpeur qui nous saisissait tous. Elle me demanda à l’oreille (là-bas tout le monde chuchotait):

-Et ça, vous pouvez l’écrire ?

Je répondis:

-Je peux.

Quelque chose de l’ordre d’un sourire glissa alors sur ce qui, un jour, avait été son visage.

1 avril 1957.
Leningrad


Вместо предисловия

B страшные годы ежовщины я провела семнадцать месяцев в тюремных очередях в Ленинграде. Как-то раз кто-то « опознал » меня. Тогда стоящая за мной женщина с голубыми губами, которая, конечно, никогда не слыхала моего имени, отчнулась от свойственного нам всем оцепенения и спросила меня на ухо (там все говорили шепотом):

-А это вы можете описать ?

И я сказала:

-Могу.

Тогда что-то вроде улыбки скользнуло по тому, что некогда было ее лицом.

1 апреля 1957 года.
Ленинград.


sur la place de l’adjectif

Akhmatova, Requiem-1



Non, je n’étais ni sous un ciel étranger,

Ni abritée par des ailes étrangères,

Je me trouvais en ces heures avec mon peuple,

Là où, hélas, mon peuple se trouvait.


Traduction (provisoire) de ces vers d’Anna Akhmatova, tirés de Requiem:

Нет, и не под чуждым небосводом,

И не под защитой чуждых крыл, –

Я была тогда с моим народом,

Там, где мой народ, к несчастью, был.


But: respecter le rythme (10-9-10-9, qui passe à 11-10-11-10), et les répétitions de чуждым, была et народом.


Illustration d’après une photo de Leningrad dans les années 1920-1930, trouvée ici.

pêches/sehcêp

Nouveau samedi sans soleil, je recours aux mêmes artifices que la dernière fois: comme promis, c’est le tour des pêches !

Les pêches semblent avoir la cote en cette fin du XIXème siècle: après avoir rendu cette jeune fille célèbre, elles immortalisèrent le nom d’une fameuse cantatrice.


Le papa de la jeune fille et le peintre sont également des personnages intéressants.

Pour aller plus loin sur le thème de « envers-endroit », un enchainement de yoga sympa découvert ce matin: la salutation à la lune.

fraises/sesiarf

Une parfaite journée de novembre, grise et pluvieuse à souhait: pour s’en dépêtrer, on va la lui faire à l’envers. Non par esprit de contradiction, mais pour flatter l’hémisphère droit du cerveau (lecture d’insomniaque commencée à 3h ce matin, à prendre avec quelques pincettes).

Rêver de fraises en novembre, penser à un tableau de Chagall, copier Bella et Ida la tête en bas (la leur…) sur un papier pas trop opaque puis retourner la feuille pour un effet délavé.

Le prochain samedi pluvieux, j’attaquerai Serov et ses pêches.


Je ne résiste pas à déposer ce lien qui, grâce aux joies des traductions automatiques, nous apprend que ce Navet a été peint au beurre.

Et pour continuer sur la lancée de l’envers, si l’on appelle 3h du matin l’heure du diable, c’est que c’est l’opposé de 15h, heure de la mort du Christ… oui ma bonne dame !

Köln

Que faire en 48h à Cologne ?

Se promener: le long du Lindenthaler Kanal, dans la roseraie cachée derrière le Fort X, au Flora (et son allée de palmiers fort incongrus dans cette ville du nord)

Voir: une panthère des neiges au zoo, Marzella vue sous un autre angle au musée Ludwig

Acheter: du cuir chez Hack (grrr), un pyjama chez Muji (zzz)

Se sustenter: au café Stövchen, chez Tante Kurt sur la Brüsseler Platz


Hack Lederware, Maastrichter Str. 22, 50672 Köln

Muji, Minoritenstraße 1, 50667 Köln

Café Stövchen, Ursulakloster 4, 50668 Köln

Tante Kurt, Brüsseler Str. 55, 50674 Köln

Dieppe’s diapers


Fin septembre, à Dieppe, un bébé d’aluminium était conçu à grands coups de collage-rivetage. 669 km plus à l’est, je faisais en guise de babyshower cuire des artichauts à la vapeur.

À défaut de pouvoir faire le pied de grue devant la maternité, je faisais les cent pas dans le quartier du port. Je restais prise Quai du Carénage dans les filets gras et houblonnés de Chez Polette puis captivée par une photo de La Cravache d’Or: Atmosphère à mi-chemin entre Delicatessen (nous voilà justement à la rue Tête de Boeuf) et La Cité des enfants perdus. Souhaitons à notre petite Alpine des rêves moins angoissants.

L’eau de cuisson des artichauts s’est révélée d’un vert profond, parfait pour peindre ce ciel dieppois !
Il ne manque plus qu’un peu de bleu.


D(aikon en pickle)s

La Table de Mangeleïev, épisode 6

Pickles de daikon -> bon pour le microbiote intestinal -> Darmstadt -> Ds, symbole chimique du darmstadtium -> synthétisé pour la première fois par Peter Armbruster (et Gottfried Münzenberg)

Le chimiste du jour est toujours vivant, et même nonagénaire: parfait pour illustrer une recette de tsukemono de daikon (ou en vf: radis long en saumure).

La recette est très simple, du moment que l’on dispose d’un tsukemonoki et de yuzukoshô (purée de piment vert au yuzu). Alternativement, on peut bricoler avec un bocal et des poids, et remplacer le yuzukoshô par des zestes de citron et du piment frais ou en poudre.


Pour environ quatre portions: 200 g de daikon (à peu près une moitié de légume), 1/2 cc de sel, 1/4 cc de yuzukoshô

Peler le daikon, le couper en deux dans le sens de la longueur, puis en fines tranches d’environ 2 mm. Saupoudrer de sel et de yuzukoshô, bien mélanger puis tasser au fond du tsukemonoki. Laisser reposer au frigo quelques heures, ou en tout cas assez pour que les pickles soient immergés. Egoutter, servir en salade ou en garniture.


Recette largement inspirée de celle de Lutsubo

Si j’ai affublé Peter Armbruster de deux pickles oreilles de lapin, c’est un peu à cause de son prénom, mais surtout parce qu’il a l’air d’avoir de l’humour, en tout cas à en juger cette interview.

Petit jeu: chercher en plus du darmstadtium les quatre autres éléments du tableau périodique nommés en l’honneur d’une ville.

…l’essentiel est invisible pour les yeux

Feuilleton de l’été, épisode 5: En bonne compagnie

Difficile de représenter notre Joyeuse compagnie sans offenser personne…

Est-ce dû à un trop plein de Jérôme Bosch dans l’enfance ? Ou serait-il temps de reprendre quelques cours ?

Sylvia, Anita ou Dora ont-elles grincé des dents ?

« Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle, mais de l’artiste », écrit Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray: serait-ce une double psychothérapie qui se joue sous l’oeil narquois de ce chien ?

En parlant de chiens: un autre petit portrait entre amis.

Oui, ça peut toujours être pire. Ce n’est pas la pauvre Margarete qui dira le contraire. Quentin Metsys avait néanmoins beaucoup d’amis.


Bonus de fin de vacances:

Savoirs en cascade offerts gracieusement par M. Bosch: L’Escamoteur (où l’on apprend que l’escamoteur n’est pas le personnage de gauche mais celui de droite), La Lithotomie (méfiez-vous des tailleurs de pierre), et The Madman’s Honey, la bande son délicieusement rétro de ce soir.

Chasse au trésor offerte gracieusement par M. Metsys: retrouver sa fameuse femme laide dans la bande annonce d’Asterix: Le Secret de la potion magique, et dans Le Bal des vampires (bande son encore plus rétro), l’occasion de revoir le film en entier.

De Lasalle à Lardons

Feuilleton de l’été, épisode 4: Que faire à Lasalle et environs ?

Quatre bourgades, quatre ambiances.

Lasalle, une rue toute en longueur, une boulangerie à chaque bout. Le soleil tape, les cigales cymbalisent, le duel entre Le Gourmet et Les Douceurs d’Emy s’annonce serré (une chouquette pourrait faire pencher la balance).
Une visite au Café de la Place (et à ses toilettes atypiques) et nous regagnons nos collines.

Soudorgues, climat définitivement non-violent à Terre de Mauripe: sirops divers et Vieille Gisèle (au cas où nous l’aurions ratée au marché de Lasalle). Ambiance décontractée à La Balade Gourmande, suivie d’une promenade au clair de lune.


Uzès, plus que charmante, la Librairie de la Place aux Herbes est de bon conseil, d’ailleurs en parlant de livres, il faudra revenir.

Saint-Hippolyte-du-Fort, ville déserte, la faute à la tradition du 14 juillet ?!


Le Gourmet, 47 rue de La Croix, 30460 Lasalle

Les Douceurs d’Emy, Grand rue, 30460 Lasalle

Café de la Place, 88 Rue de la Place, 30460 Lasalle

Terre de Mauripe, la Place, 30460 Soudorgues

La Balade Gourmande, Le Village, 30460 Soudorgues

Librairie de la Place aux Herbes, 7 Pl. aux Herbes, 30700 Uzès