Boo(un)ty


Vendre des desserts avec des nus… continuons cette tradition et illustrons la recette d’un Boounty sans penser à mal.

Merci à la Super Supérette pour leur recette que j’ai juste un peu remaniée.


pour 16 à 20 Boounty: 250 ml de double crème, 200 g de noix de coco râpée, 75 g de xylit, 1/2 cc de cannelle, 175 g de chocolat (150 g noir, 25 g extra noir)

Mélanger la noix de coco, le sucre et la cannelle. Incorporer la crème, bien mélanger. Former 16 à 20 pâtons, les mettre 5 h (ou une nuit) au frais. Faire fondre le chocolat, tremper les Bounty et bien les enrober. Déposer sur un plateau couvert de papier cuisson et laisser durcir au frais. Conserver au frigo et manger dans les 3 jours.


VOUS N’EN CROIREZ PAS VOS YEUX: Bounty a introduit sur le marché russe des Bounty ananas en 2014, année de l’annexion de la Crimée… COÏNCIDENCE ?!
Le ver était dans la barre (et on ne parle pas d’un Bug Bounty).

Menthe à l’ea.o.ud

Premier jour des vacances, levée before eight pour déposer cette recette de chocolats à la menthe.

Une semaine que je tente en vain de trouver le chaînon manquant entre un oud et un after eight: j’espérais m’en sortir avec six degrés de séparation, je me suis finalement perdue entre croisements de menthe et champs infinis de maqâms


pour 30 pralines: 175 g de chocolat noir, 60 g d’huile de coco neutre, 60 g de purée d’amandes, 30 g de sirop d’agave, 18-24 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée

Par temps chaud, mettre l’huile de coco au frigo pour qu’elle soit molle et non liquide. Mélanger ensuite huile de coco, purée d’amandes, sirop d’agave et menthe. La farce est prête: la garder au frais, pour qu’elle garde une consistance de pâte à tartiner. Pour le reste, suivre la même procédure que d’habitude.


Recette adaptée du livre Chocolat végétal de Clémence Catz.

Pour bien commencer les vacances: une histoire de poissons et une mélodie pour l’été.

Musiciens croqués pendant le concert du projet Solos & Sights: merci pour la musique et la ballade !

Hui ouille ouille


Que manger un week-end de canicule, à part de la pastèque ? Dans une tentative de combattre le mal par le mal, voici ma recette qui brûle préférée: les delicious pieces au cumin et au piment.

Cette spécialité de la province chinoise du Shaanxi se cuisine habituellement à base d’agneau, mais se prête fort bien aux substituts de poulet.
L’un des plaisirs de ce plat est sa préparation toute simple: une fois les ingrédients coupés et répartis dans trois bols, la cuisson se fait en moins de 10 minutes.
Un grand bol, un bol moyen et un petit bol… dans cette recette on attendra les trois ours en vain.


pour quatre portions: 360 g de substitut de poulet, 2 cc de fécule, 3 cc huile (et un peu plus pour la cuisson), 1 oignon nouveau, 1 gousse d’aïl, 1 pouce de gingembre, 1,5 cs (!) de cumin en poudre, 1 cc de sel, 1/2 cc (ou plus si affinités) de piment moulu (ou poivre de Cayenne), 1 poivron vert (ou rouge), 1 oignon rouge

Dans un saladier, mélanger le « poulet », la fécule et 3 cc d’huile. Émincer l’oignon vert, l’ail et le gingembre et réserver dans un bol de taille moyenne (1). Mélanger cumin, sel et piment dans un petit bol (2). Couper en fines lamelles le poivron et l’oignon rouge, les disposer dans un grand bol (3).

Faire chauffer une poêle à feu moyen-vif, faire revenir le contenu du bol 1 pendant une minute. Ajouter le « poulet », poursuivre la cuisson pendant 5 mn. Saupoudrer le contenu du bol 2, bien mélanger (attention, ça fait tousser) et couper le feu. Ajouter le contenu du bol 3, mélanger et servir avec un bol de riz et/ou de la salade concombre et tomates pour calmer le feu !


Recette trouvée sur ce blog et légèrement adaptée.


Illustration d’après une photo du quartier musulman de Xian, plus précisément de la rue Hui Min: en référence aux Hui (d’où le titre… point de gros mots ici).

Framboises de la discorde

Ce gâteau est devenu un incontournable: mais que faire quand les avocats ne sont plus de saisons ? Adios cojones (ceux qui ont suivi savent), hello titties: l’histoire mêlant framboises et seins est à lire ici.

En suivant la piste d’Ida et de sa montagne crètoise, je me suis retrouvée sur son homonyme turc, elle aussi théâtre d’une histoire de fruit. L’heure n’est pas encore venue de m’atteler à une version à base de pomme, mais j’en ai profité pour lire l’histoire de la pauvre Oenone.


Pour un moule à charnière de 23 cm de diamètre

Fond: 35 g d’huile de coco, 150 g de dattes Medjool (7 dattes), 100 g d’amandes et noix au choix, 30 g de poudre de cacao non-sucré, 25 g de noix de coco râpée, 5 gouttes d’h.e. de vanille, une pincée de sel

Crème: 400 g de tofu soyeux, 200 g de framboises (surgelées ou fraîches), 90 g d’huile de coco, 90 g de miel, 5 gouttes d’h.e. de vanille, 90 g de lait, 1 cc d’agar-agar

Glaçage (facultatif): 200 g de framboises, 100 g d’eau, 1/2 cc d’agar-agar

On commence par le fond. Faire fondre l’huile de coco (35 g). Réduire les amandes/noix en poudre, ajouter dattes (dénoyautées), cacao, noix de coco, vanille, sel et huile de coco. Mixer, puis tapisser le fond du moule avec cette masse (pas besoin de chemiser). Réserver au frigo.

On passe à la crème. Faire fondre l’huile de coco (90 g). Mixer le tofu, les framboises (200 g), le miel, l’huile de coco et la vanille. Dans une petite casserole mélanger le lait et l’agar-agar, porter à ébullition, laisser frémir une minute puis ajouter au mélange tofu-framboises. Mixer puis verser sur le fond du gâteau.

Si glaçage il y a: mixer les framboises (200 g ), l’eau et l’agar-agar, laisser frémir une minute, verser sur le gâteau.

Laisser prendre au frigo pour 12 heures au minimum.


illustration d’après une sculpture d’Harriet Hosmer

Le gâteau rend un peu de jus (les seins d’Ida qui saignent ?): cela n’altère en rien le goût ni la tenue, mais attention tout de même en sortant le plat du frigo.

Avocats du diable

Que dessiner pour rendre hommage à ce gâteau cru à l’avocat et au citron vert ? Un nuancier de verts pour faire honneur à sa belle couleur ? Il y a déjà bien assez de monde chez Ripolin et trop de choix par ici: j’hésite entre vert amande et vert prairie. Dessiner un calendrier des saisons de l’avocat ?

Finalement, pour contrebalancer les images de ces fruits testiculaires, je recycle quelques paires de seins croqués pendant une session de modèle vivant du Paon.


Pour un moule à charnière de 23 cm de diamètre

Fond: 35 g d’huile de coco, 150 g de dattes Medjool (7 dattes), 100 g d’amandes et noix au choix, 30 g de poudre de cacao non-sucré, 25 g de noix de coco râpée, 5 gouttes d’h.e. de vanille, une pincée de poudre de (perlimpinpin) sel

Crème: 560 g de chair d’avocat (4 avocats environ), 175 g de jus de citron vert (3 pièces), 90 g d’huile de coco, 125 g de miel (ou de sirop d’agave), 5 gouttes d’h.e. de vanille, 1/2 cc d’agar-agar

On commence par le fond. Faire fondre l’huile de coco (35 g). Réduire les amandes/noix en poudre, ajouter dattes (dénoyautées), cacao, noix de coco, vanille, sel et huile de coco. Mixer, puis tapisser le fond du moule avec cette masse (pas besoin de chemiser). Réserver au frigo.

Pour la crème, presser les citrons verts. Faire fondre l’huile de coco (90 g). Mixer la chair des avocats, 85 g de jus de citron, le miel, l’huile de coco et la vanille. Dans une petite casserole mélanger 90 g de jus de citron et l’agar-agar, porter à ébullition, laisser frémir une minute puis ajouter au mélange d’avocats. Mixer puis verser sur le fond du gâteau. Laisser prendre au frigo pour 12 heures au minimum.


Dziekuje Gosia pour la recette !

Bonet brun

Pour reprendre des forces après une marche dans les collines surplombants le lac Majeur, rien de mieux qu’un dessert piémontais, le bonet: un flan qui se serait acoquiné avec du chocolat et quelques amaretti. À préparer la veille !


Pour un petit moule à cake: 500 g de lait, 4 oeufs, 50 g de sucre de bouleau, 35 g de chocolat noir, 10 petits amaretti, 2 cs bombées de cacao non-sucré, 2 cs d’amaretto (ou de rhum), 1 cs de café fort, un peu de sirop d’érable

Faire fondre à feu doux le chocolat dans le lait, ajouter le cacao, l’amaretto, le café ainsi que les amaretti émiettés. Préchauffer le four à 170° (chaleur tournante). Napper le fond du moule avec le sirop d’érable. Préparer un large plat pour le bain-marie: placer le moule au milieu et remplir aux 2/3 le plat (pas le moule !) d’eau chaude. Battre les oeufs et le sucre, ajouter le mélange au lait tiédi, bien mélanger. Verser dans le moule et enfourner pour 30 minutes.
Le flan doit être pris sur les côtés et encore flottant au milieu. Mettre au frais jusqu’au lendemain.
Démouler le flan puis servir en tranches pas trop fines (pour qu’elles se tiennent bien… ou quand la physique des matériaux se met au service de la gourmandise).


Recette adaptée d’après celle du blog Un déjeuner de soleil.

Dessinées à la va-vite depuis le bateau entre Cannobio et Cannero, ce dessin est aussi un clin d’oeil au livre qui me fait ces temps rêver d’Italie, La légende des montagnes qui naviguent de Paolo Rumiz.

Amaretti

Des petits biscuits au bon goût d’Italie qui ne font pas de miettes… à déguster sans crainte sur le canapé d’un bel appartement.


Pour environ 55 petits biscuits: 250 g d’amandes moulues, 130 g de sucre de bouleau, 2 blancs d’oeufs, 1 cc d’arôme d’amandes amères

Préchauffer le four à 160° (chaleur tournante). Mélanger les amandes, l’arôme et le premier blanc d’oeuf. Ajouter le sucre et le deuxième blanc, bien mélanger jusqu’à obtention d’une pâte un peu collante. Former des boules de la taille d’une grosse noisette (ou d’une petite noix), les répartir sur deux plaques chemisées et les cuire 20 minutes environ. Laisser refroidir avant de les décoller puis les conserver dans une boîte en fer-blanc.


Recette adaptée de celle trouvée sur Un déjeuner de soleil.

Ces amaretti sont à la base (au sens propre) d’un dessert à venir…


Petite pensée pour les cousins néerlandais des amaretti, les kruidnoten: recette à tenter prochainement, pour fêter la reprise des trains de nuit Zürich-Amsterdam.

Tout prétexte est bon pour revoir Harry Potter: chercher dans cet extrait les amaretti.

D(aikon en pickle)s

La Table de Mangeleïev, épisode 6

Pickles de daikon -> bon pour le microbiote intestinal -> Darmstadt -> Ds, symbole chimique du darmstadtium -> synthétisé pour la première fois par Peter Armbruster (et Gottfried Münzenberg)

Le chimiste du jour est toujours vivant, et même nonagénaire: parfait pour illustrer une recette de tsukemono de daikon (ou en vf: radis long en saumure).

La recette est très simple, du moment que l’on dispose d’un tsukemonoki et de yuzukoshô (purée de piment vert au yuzu). Alternativement, on peut bricoler avec un bocal et des poids, et remplacer le yuzukoshô par des zestes de citron et du piment frais ou en poudre.


Pour environ quatre portions: 200 g de daikon (à peu près une moitié de légume), 1/2 cc de sel, 1/4 cc de yuzukoshô

Peler le daikon, le couper en deux dans le sens de la longueur, puis en fines tranches d’environ 2 mm. Saupoudrer de sel et de yuzukoshô, bien mélanger puis tasser au fond du tsukemonoki. Laisser reposer au frigo quelques heures, ou en tout cas assez pour que les pickles soient immergés. Egoutter, servir en salade ou en garniture.


Recette largement inspirée de celle de Lutsubo

Si j’ai affublé Peter Armbruster de deux pickles oreilles de lapin, c’est un peu à cause de son prénom, mais surtout parce qu’il a l’air d’avoir de l’humour, en tout cas à en juger cette interview.

Petit jeu: chercher en plus du darmstadtium les quatre autres éléments du tableau périodique nommés en l’honneur d’une ville.

Cr(ackers aux olives et graines de courge)

La Table de Mangeleïev, épisode 5

Crackers -> crr crr crr -> Cr, symbole chimique du chrome -> découvert par Louis-Nicolas Vauquelin

« Il vient d’une famille pauvre: son père dirigeait les ouvriers du château d’Hébertot que possédait le petit-fils du chancelier D’Aguesseau. (…) Il expira tranquillement dans la nuit du 14 novembre 1829, alors qu’il essayait de traduire quelques vers de Virgile. »

Entre sa jeunesse et cette mort en charmante compagnie, une vie édifiante et fort remplie que des parents citeraient volontiers en exemple. Au nombre de ses découvertes, on retrouve la nicotine, l’asparagine, la pectine ou encore l’acide quinique: pensez à lui lors de votre prochaine cigarette, asperge, pomme ou gin tonic !


Pour une plaque de crackers: 85 g de farine d’épeautre, 80 g de farine de sarrasin, 30 g de graines de courges, 18 olives (dénoyautées et coupées en morceaux), 1 cs de zaatar, 1/4 cc de sel, 2 cs d’huile d’olive, 80 g d’eau

Préchauffer le four à 170°. Mélanger les ingrédients secs (graines de courge et olives incluses), ajouter l’huile et l’eau, former une boule de pâte et la pétrir quelques instants. Sur une plaque chemisée de papier cuisson, étaler la pâte avec les mains jusqu’à ce qu’elle atteigne une épaisseur d’environ 5 mm. Prédécouper 16 rectangles (avec le dos d’un couteau ou une corne à pâtisserie) et mettre au four pour 15 à 20 mn.


Recette adaptée du livre Vegan de Marie Laforêt


Pour les invités surprises et les partages chrétiens, voici la formule pour transformer 16 crackers en 100 rectangles !

La rêveuse


« Elle vit avec sa mère, Maria Iossifovna, qui est aujourd’hui une toute vieille femme ; elle est adorable : la vieillesse l’a embellie. » Voilà ce qu’écrit le 8 mars 1927 dans son journal Sergueï Prokofiev à propos d’une vieille connaissance.

À quoi rêve la petite fille de cette image, Carolina Codina ?
Au jour où son Prince viendra, ou aux jours heureux de sa vieillesse ?

C’est en faisant des recherches sur son mari que j’ai découvert l’histoire de Lina Prokofiev: pas vraiment un conte de fée, mais un vrai roman.

Et moi qui voulait parler de Cinderella

« Ce que j’ai voulu exprimer avant tout par la musique de Cendrillon est l’amour poétique de Cendrillon et du Prince, la naissance et l’éclosion de cet amour, les obstacles dressés sur son chemin et, finalement, l’accomplissement d’un rêve.

Encore des mots… toujours des maux !

8 mars 2021, je suis aux fourneaux et tout en écoutant une autre histoire de Cendrillon, je prépare le chocolat dont rêvent les femmes: avec des noisettes (trois ou plus), des fleurs (de sel) et des perles (en sucre) !


pour 3 plaques de chocolat: 150 g de chocolat noir, 150 g de chocolat au lait, 40 g de noisettes, 2 gouttes d’h.e. de vanille, 1 cc de nonpareilles, 3 pincées de fleur de sel

Torréfier les noisettes, les hacher en petits morceaux, les répartir au fond des moules. Faire fondre le chocolat au bain-marie, ajouter la vanille puis verser dans les moules. Saupoudrer de non-pareilles et de fleur de sel. Faire durcir au frais puis démouler. Conserver au frigo, comme le chocolat n’est pas tempéré.


Pour en revenir au mari de Lina et faire honneur à ses rêves d’enfant, j’écoute en la dessinant Musiques d’enfants et Juliette enfant.
Pour l’écouter elle, il y a cette version de Pierre et le loup.

Lina, Sergueï et Mira m’ont diablement rappelé Sylvia, Ted et Assia.