Tourisme fluvial: Ishikari 1



Ma dernière expédition fluviale s’étant embourbée peu après Blagovechtchensk, et ce coin du monde perdu pour l’instant, j’ai allègrement sauté par-dessus la mer du Japon pour descendre le principal fleuve d’Hokkaidō, l’Ishikari.

Étape n°1: Naissance de l’Ishikari – Sōunkyō, 26 km

Départ au point de confluence des deux ruisseaux donnant naissance à l’Ishikari, le Nutapukanbetsu et le Kuchanbetsu: 43°34’05.8’’N, 142°59’05.3’’E.

Un héliport, un lac artificiel et un barrage plus tard, nous arrivons dans les gorges de Sōunkyō. À voir: des formations rocheuses et des cascades.

Retour à la civilisation dans le village de Sōunkyō, qui dispose de sources thermales: arrêt obligatoire aux bains publics (Kurodake-No-Yu Public Onsen). En farfouillant au supermarché (le 7-Eleven) je rapporte quelques souvenirs (à retrouver dans leur photos sur Google Maps): du salami, des caramels d’Hokkaidō dans des boîtes kawai, du miel et une patte d’ours en bois pour faire des massages.


Savez-vous ce qu’est un bras-mort ? Rien à voir avec les kilomètres à la rame… mais c’est grâce à la rivière Ishikari (et Wikipédia) que je découvre ce mot et ses traductions pour fashionistas: Oxbow lake en anglais, billabong en australien.

Mas huni: déjeuner maldivien


Il y en a qui voyagent avec un saumon: une boîte de thon me suffit.

Pour retrouver le goût des déjeuners maldiviens, une recette rapide du placard: ma version du mas huni. À accompagner de parathas si on a le temps; sinon du riz, des patates à l’eau, ou du pain feront tout aussi bien l’affaire.


pour deux personnes: une boîte de thon (200 g, thon jaune de préférence), 1/2 oignon rouge, 1/2 citron jaune ou 1 citron vert, 1 piment, 2 cs bombées de noix de coco râpée, 2 cs de vinaigre de pomme

Dans un grand bol, verser l’oignon et le piment émincés finement, le vinaigre, le zeste et le jus du citron, le thon (émietté à la fourchette et grossièrement égoutté) puis la noix de coco. Bien mélanger, ajouter éventuellement un peu d’huile (l’original était plutôt sec, je le préfère un peu plus gras) puis mettre au frais jusqu’au service.


En attendant de voir l’atoll de Faafu en vrai, visite de l’île de Nilandhoo sur Google maps: le Café Allegria sert de modèle pour un dessin rapide (et d’alibi pour essayer ma nouvelle plume).

Quadricolor


Enfin un jour de libre ! Pour fêter ça, je voulais acheter un bouquet de mimosa… Les parisiennes en avaient à la main le week-end passé mais ici cela viendra début mars, me dit la vendeuse.
En attendant, rêves d’aquarelles devant ce nuancier: mimosa, glycine, baltique, palmier… vivement les retrouvailles !
Et parce que c’est malgré tout encore l’hiver, je célèbre ce soir avec puzzle, bougies, thé et un avant-goût de déjeuner chocolaté.


Que fête-on le 11 février à part Notre Dame de Lourdes ?
Les 120 ans de la création de la 9ème symphonie de Bruckner (celle de Mahler viendra en juin, 9 ans plus tard).
Les 101 ans de la découverte de l’insuline.
Les 63 ans de la mort de Sylvia Plath et les 6 ans de celle de Jirō Taniguchi.


Un court-métrage avant de dormir: Ernie Biscuit de Adam Elliot.


Collages munichois

Comment occuper une nièce et un neveu ? En faisant des collages sur un livre plus tout jeune.

Comment occuper la tante ? En planifiant son prochain voyage à Munich.


Pour croiser des papillons à Munich, il faut aller au jardin botanique, surtout pendant les mois d’hiver. Ça tombe bien, notre hôtel n’est pas loin.


Pour les vers, il faut creuser (la question). Avec Wurm et München comme mots-clés, je tombe sur une belle promenade à faire le long de la Würm, dans l’ouest munichois.

Départ de Gräfelfing, au Weinbuchweg: on suit la rivière sur 8 kilomètres jusqu’à la Inselmühle à Untermenzing. Heureux hasard, c’est là que se trouve le Biergarten Inselmühle.



Pêche à la ligne ? Non…

Martin-pêcheur ?! Non plus… quoique cela serait l’occasion d’aller faire un tour au Tierpark.

Nous allons plutôt faire honneur à la cigogne et à son célèbre pas (pas celui-là): pour s’ouvrir l’appêtit et se fouetter les sangs, direction le bassin Kneipp, à l’ouest du Westpark. Les moins vieux iront à côté faire du toboggan.

Clap de faim devant une assiette de Schmarrn au Wirtshaus am Rosengarten (il y a le choix).



Au fait, qui occupe qui ?

Merci Nornisse, merci Gromet 🙂


La rêveuse


« Elle vit avec sa mère, Maria Iossifovna, qui est aujourd’hui une toute vieille femme ; elle est adorable : la vieillesse l’a embellie. » Voilà ce qu’écrit le 8 mars 1927 dans son journal Sergueï Prokofiev à propos d’une vieille connaissance.

À quoi rêve la petite fille de cette image, Carolina Codina ?
Au jour où son Prince viendra, ou aux jours heureux de sa vieillesse ?

C’est en faisant des recherches sur son mari que j’ai découvert l’histoire de Lina Prokofiev: pas vraiment un conte de fée, mais un vrai roman.

Et moi qui voulait parler de Cinderella

« Ce que j’ai voulu exprimer avant tout par la musique de Cendrillon est l’amour poétique de Cendrillon et du Prince, la naissance et l’éclosion de cet amour, les obstacles dressés sur son chemin et, finalement, l’accomplissement d’un rêve.

Encore des mots… toujours des maux !

8 mars 2021, je suis aux fourneaux et tout en écoutant une autre histoire de Cendrillon, je prépare le chocolat dont rêvent les femmes: avec des noisettes (trois ou plus), des fleurs (de sel) et des perles (en sucre) !


pour 3 plaques de chocolat: 150 g de chocolat noir, 150 g de chocolat au lait, 40 g de noisettes, 2 gouttes d’h.e. de vanille, 1 cc de nonpareilles, 3 pincées de fleur de sel

Torréfier les noisettes, les hacher en petits morceaux, les répartir au fond des moules. Faire fondre le chocolat au bain-marie, ajouter la vanille puis verser dans les moules. Saupoudrer de non-pareilles et de fleur de sel. Faire durcir au frais puis démouler. Conserver au frigo, comme le chocolat n’est pas tempéré.


Pour en revenir au mari de Lina et faire honneur à ses rêves d’enfant, j’écoute en la dessinant Musiques d’enfants et Juliette enfant.
Pour l’écouter elle, il y a cette version de Pierre et le loup.

Lina, Sergueï et Mira m’ont diablement rappelé Sylvia, Ted et Assia.